夜游灵隐得东坡诗复用前韵

君不见,灵隐寺,翠微深处佛音稀。
人影斑驳月下舞,心随流水入禅机。
佳形如塑立波上,展志凌云向碧空。
灵峰问道意未尽,古塔风铃传密语。
松间日暮静无尘,一怀壮志待春温。
溪桥两岸垂新柳,冰心一片映朝暾。
愿言不失此静心,灵隐钟声入梦频。
浮生若醅须细品,悠然自得对春光。
花开不问来时路,携手行吟共天长。
Nuit au monastère de Lingyin, en écho aux rimes de Su Dongpo
Ne vois-tu pas, au monastère de Lingyin, dans l’ombre des monts de jade, la voix du Bouddha se fait lointaine.
Sous la lune, des silhouettes dansent en clartés mouvantes, l’âme s’abandonne au flot des eaux, vers le silence du Chan.
Telle une statue dressée sur l’onde immobile, l’esprit s’élève, franchissant les nuages jusqu’au ciel limpide.
À Lingfeng, la quête du Dao demeure inassouvie, les clochettes des antiques pagodes murmurent des secrets voilés.
Parmi les pins au couchant, tout s’apaise, sans poussière, un cœur vaste attend la tiédeur du printemps.
Aux rives du pont, les jeunes saules s’inclinent, un esprit clair se reflète dans l’aurore naissante.
Puisse ne jamais se perdre cette paix intérieure, que les cloches de Lingyin résonnent souvent dans mes songes.
La vie passagère, tel un vin nouveau, doit être savourée, dans la quiétude, contemplant les lueurs printanières.
Que la fleur s’ouvre sans demander le chemin d’où l’on vient, main dans la main, chantons et marchons vers l’éternité.

